Fabriquer des savons chez Coop Coco
J’ai essayé un atelier de fabrication de savons chez Coop Coco avec trois de mes amis. Se situant entre chimie et cuisine (quoique la cuisine n’est-elle pas en quelque sorte de la chimie?), ce cours m’a stupéfaite de plusieurs façons.
Plus complexe qu’il n’y paraît
Je pensais que faire du savon, c’était simple. Tellement que je m’étais dit que je pourrais en faire à la maison suite à ce cours. Eh bien, je me suis rendue compte que ça prend plus d’ingrédients et de matériel que ce à quoi je m’attendais.
Je ne dis pas que l’atelier est difficile, loin de là. L’instructrice Geneviève Côté a d’abord commencé par faire un survol du processus ainsi que des instruments et produits nécessaires. Lorsqu’elle a parlé de soude caustique, un des ingrédients principaux, et de ses dangers, j’ai pris peur. Il fallait le manipuler avec des gants et lunettes de sécurité, puis le mélanger sous une hotte de poêle pour éviter les émanations. Donc quand est venue la partie pratique du cours, j’étais très nerveuse de manipuler cet ingrédient. Cela s’est toutefois bien déroulé.
Outre les ingrédients «dangereux», j’ai été surprise de constater que faire du savon requiert beaucoup de précision. Les huiles, les beurres, les essences, les colorants et la soude caustique doivent être mesurés au gramme près (ça prend donc une balance, que j’ai appris à utiliser). Une fois chauffée, la base d’huile doit avoir une température entre 37 et 45 degrés Celsius (la mienne était tellement chaude que j’ai dû la faire refroidir dans un bac d’eau froide). Autre outil indispensable pour cette étape : un thermomètre, que j’ai aussi appris à utiliser.
Est-ce que vous avez réalisé, à cette étape de mon récit, que je ne cuisine pas beaucoup?
Dernière surprise : je ne suis pas repartie à la maison avec un joli paquet de pains de savons, comme je m’y attendais. Nous avons plutôt versé notre mélange dans un contenant en carton de type «commande de mets chinois». Nous devions le laisser reposer 24 heures à la maison, puis découper des pains de savons qu’on laissait ensuite sécher à l’air libre pendant quatre semaines avant de pouvoir les utiliser.
Est-ce que j’ai aimé ça, malgré ma perplexité constante? Oui! Je pourrais même retourner suivre un atelier chez Coop Coco, qui en offre plusieurs autres : bougies, cosmétiques et produits ménagers. J’aurais juste pas le courage de refaire la recette de savons à la maison…
Ce que ça prend : des vêtements légers (il faut un peu chaud dans l’atelier) que vous n’aurez pas peur de tacher.
Ce que ça coûte : 72,69$ par personne pour le cours « Début en savonnerie », d’une durée de 3 heures.
Points positifs : je m’attendais à ce que le cours soit un peu «granole», avec de l’endoctrinement sur les bienfaits des produits naturels. Même si cela fait partie des convictions personnelles de l’instructrice, le cours était très terre à terre. Elle a même suggéré de ne pas utiliser d’huiles essentielles coûteuses dans le mélange à savon, parce que «du savon, ça sert à se laver». Selon elle, il vaut mieux utiliser les huiles ayant certaines propriétés dans les produits qui restent sur la peau, comme les crèmes ou lotions. J’ai aussi apprécié le très grand choix d’ingrédients qu’on pouvait mettre dans notre savon, autant du côté des pigments de couleur, des essences aromatiques que des exfoliants (herbes, fleurs séchées, graines de canneberges, etc.). On pouvait même ajouter de l’argile, qui rend la mousse du savon plus onctueuse!
Points négatifs : aucun.