Pêcher le poulamon à Sainte-Anne-de-la-Pérade
J’ai essayé avec quelques membres de ma famille la pêche aux petits poissons des chenaux à Sainte-Anne-de-la-Pérade. Ça se pratique en plein hiver, sur la glace, mais tout de même bien au chaud dans une petite cabane en bois.
Avoir pitié des poissons
Avant de réserver notre plage horaire, mon frère avait fait son enquête auprès de ses collègues de travail, dont un qui avait travaillé là durant sa jeunesse. Tous lui avaient recommandé d’y aller le soir, parce que c’était plus le fun. Je dois dire qu’il règne effectivement une certaine ambiance de party, plusieurs groupes de jeunes réservant des cabanes davantage pour se saouler que pour pêcher. J’imagine que c’est plus familial le jour.
Ensuite, il fallait trouver notre pourvoyeur. Bien que les tarifs soient centralisés, la réservation se fait auprès de chaque pourvoyeur individuellement. On en dénombre 18 sur le site de l’activité. Notre choix s’est finalement arrêté sur le Centre de pêche Marchand.
La réservation se fait selon deux grandes tranches horaires : le jour (8h à 18h) et le soir (20h jusqu’à 6h du matin). À notre arrivée vers 20h, notre cabane était prête et un feu ronflait dans le poêle à bois. Un employé nous a remis nos appâts de foie et nous a expliqué la technique de pêche.
Ça ne mordait pas énormément ce soir-là. Mon frère a été le premier à prendre un poisson, suivi de son ami Dominic. J’en ai finalement attrapé un; j’ai même réussi à le tenir dans ma main (je n’étais pas sûre de pouvoir dépasser ma répugnance à cet égard). Par contre, je n’osais pas retirer l’hameçon, de peur de faire mal au poisson. Mon frère a dû venir à ma rescousse. A ma deuxième prise, je me suis essayée, vu que l’hameçon était sur le bord de la bouche plutôt que dans le fond de la gorge. Mais rien à faire, j’avais l’impression que le poisson me regardait de ses petits yeux implorants. J’ai donc décidé de mettre fin à ma carrière de pêcheuse. Mon frère a, de son côté, adoré son expérience et y retournerait volontiers.
À noter que la saison du poulamon s’étend généralement de Noël à la St-Valentin, dépendant des conditions météo.
Ce que ça prend : rien de particulier, sauf peut-être des vêtements chauds si vous avez envie de passer du temps dehors.
Ce que ça coûte : 25$ par personne en semaine, 35$ le week-end (environ moitié prix pour les enfants de 6 à 12 ans, et gratuit pour les 5 ans et moins). Les appâts et le bois de chauffage sont inclus dans le prix.
Points positifs : le fait de pouvoir bénéficier d’une cabane de pêche privée. Il existe plusieurs formats de cabane pouvant accommoder des groupes de tailles variées. On peut donc donner à sa cabane l’ambiance qu’on veut : festive, familiale ou plus contemplative.
Points négatifs : lorsqu’on ne mange pas les poissons pêchés, on peut les laisser sur place. Les pourvoyeurs s’occupent apparemment de les acheminer vers la banque alimentaire de Moisson Mauricie. À voir les quantités qui sont ramassées à la pelle, je me suis demandée si tous les poissons se retrouvaient bel et bien dans les assiettes des moins nantis. Notre groupe a plutôt opté pour la remise à l’eau. Malgré tout, il m’apparaît légèrement absurde de blesser (ou tuer) ces innocentes bestioles pour le simple plaisir de s’amuser.